Laboratoire — 2000-2001

Naufrages
— Grand public

De LUC THÉRIAULT
Mise en scène ROBERT BELLEFEUILLE

Naufrages est une pièce sur la mémoire, celle qui nous hante et celle qui nous apaise. Le texte nous entraîne dans le monde imaginaire d’Anne. Celle-ci est rendue au bout de son parcours et souffre de démence avancée. Sa fille, Brigitte, est son seul contact avec la réalité. Dans son délire, elle revoit et reparle aux deux personnes qui ont le plus marqué sa vie. C’est-à-dire, sa mère et son mari Simon, père de Brigitte. Pour Anne, Simon fut l’amour de sa vie. Au début de leur mariage, ils emménagèrent chez les parents d’Anne, comme c’était assez courant à l’époque. Suite à une terrible dispute, Simon sur un coup de
tête, partit de la maison et s’embarqua sur un bateau de la marine marchande. Bateau qui fit naufrage quelques heures après son départ. Au même moment, Anne donna naissance à Brigitte. Cette dernière fut placée dans un orphelinat dès sa naissance. Cet évènement eut des conséquences catastrophiques sur sa vie. Dépourvue d’un milieu familial qui aurait pu aider à façonner son sens de l’identité, elle sombra rapidement dans le monde du phantasme. Pour échapper à sa condition, elle s’inventa un monde imaginaire caractérisé par une certaine folie de grandeurs. Ainsi, toute sa vie, elle fit croire à ses proches qu’elle était l’une des survivantes du naufrage du Titanic. S’imaginant provenir d’une famille noble, elle était également convaincue d’être reliée à un proche descendant de la couronne française. Dans son milieu, elle fuyait tout contact avec son entourage, sous prétexte qu’elle ne voulait pas s’abaisser à fréquenter des gens de moindre classe. Anne a toujours su que sa mère était excentrique, mais lui a toujours voué de l’affection et n’a jamais osé regarder en face les nombreuses incohérences dans les récits de sa mère. Anne et Brigitte ont toujours eu une relation riche et affectueuse. Dans son délire, Anne la méprend parfois pour sa mère. En bout de ligne, Anne va demander à Brigitte de mettre fin à ses jours par un geste de compassion.


Une production du THÉÂTRE DE LA VIEILLE 17

Texte LUC THÉRIAULT
Mise en scène ROBERT BELLEFEUILLE
Musique LOUISE BEAUDOIN

Distribution ESTHER BEAUCHEMIN, HENRY GAUTHIER, LYETTE GOYETTE et SUZANNE LAMBERT